Samedi 28 Février , il est 11 heures 30, je suis a Boni, j’avais décide d’avoir aujourd’hui même une séance de dessin de 30 minutes avec quelques enfants du village. À ma grande surprise, point de garnements ! J’avais pourtant demandé deux jours à l’avance, qu’on me réunisse une dizaine d’enfants avec lesquels je comptais avoir un petit atelier de dessin. Malheureusement cela n’a pas été fait. Yacouba que j’ai rencontré m’a dit que Donkui avait certainement oublié de lui en parler mais qu’il peut s’arranger pour réunir quelques élèves demain dimanche. Yacouba en profite pour me montrer l’évolution de travaux de la bibliothèque. Le dernier ouvrage réalisé et le hangar. Il dit que ce hangar n’est que provisoire et que Dounko lui avait fait la suggestion de construire un hangar sous forme de paillote avec de la chaume comme dans les autres bibliothèques. Yacouba me dit que plus tard ils feront cela avec les bancs en ciment. À l’intérieur de la bibliothèque, les étagères et les tables sont déjà disposées il ne manque plus que les livres. J’y laisse les cartons de livres que j’ai achetés. Après cette visite à Boni, je pars a Houndé ou je retrouve Dounko nous convenons de nous rendre le soir même à Boni pour y laisser les sandwich-boards qui se trouvent au siège de FAVL et disposer les livres.
Plus tard, Dounko, Adama et moi repartons à Boni. Sur place, nous déchargeons les sandwich-boards. Je montre les cartons de livres a Dounko. Nous sortons les livres et nous les classons sur les étagères. Entre temps, un groupe d’enfants est arrivé, environs 15 enfants ayant entre 10 et 14 ans. Je décide alors de dessiner avec eux, je les fais asseoir et leur donne des feuilles et des crayons, je dilue de la gouache (couleur) j’ai acheté la veille avec un peu d’eau dans des petits récipients en plastique. Les enfants presque pour la plus part dessinent des masques. 10 minutes plus tard je suis submergé par un attroupement d’enfants qui s’est soudainement formé tout autour des dessinateur, qui voulant voir ce qui se passe, qui négociant avec un camarade pour dessiner a son tour. Après une première vague de dessinateurs, je récupère les dessins et je fais asseoir un autre groupe d’enfants tout aussi enthousiastes. Vu le nombre croissant d’enfants, je propose a Dounko d’organiser une autre activité qui puisse occuper ceux qui ne dessinent pas encore. Il organise alors une séance de question-reponse. 18 heures, nous arrêtons. Rendez-vous est pris avec Yacouba demain matin, pour une séance de travail en vue de peaufiner les derniers détails des préparatifs pour l’accueil de l’Ambassadrice des Etat Unis.
Dimanche 1er Mars, Dounko, Donkui, Adama et moi sommes arrivés vers 9 heures. Il y’a quelques enfants de la veille qui sont revenus. Comme Yacouba n’est pas disponible, je donne du papier et des crayons aux enfants et c’est parti pour une nouvelle séance de dessin. Nous recevons la vite du préfet de Boni. Il apprecie l’initiative de la bibliothèque et l’invitation de l’ambassadrice, il souhaite neanmoins que demain, on accorde la parole au Secrétaire Général du Haut Commissaire.
Au-dehors un ouvrier est en train de fixer l’enseigne « Bibliothèque Villageoise de Boni » Plus tard Yacouba arrive. Nous nous réunissons donc Donkui, Dounko Yacouba et moi sous le hangar et discutons des préparatifs, et des aménagements a apporté au programme que la marie avait élaboré. C’est là que, Yacouba souligne le fait qu’il ne serait pas poli de faire des discours a en point finir et qui risqueraient très vite d’ennuyer Madame l’Ambassadrice qui vient pour visiter la bibliothèque. Trois interventions sont donc retenues, celui d’un responsable coutumier celui du représentant de FAVL et celui du maire de Boni. Donkui ayant été désigné pour assurer la présentation. Yacouba a prévu a l’animation, de la danse traditionnelle, du balafon et de la danse de masques.
Lundi 2 Mars, jour de la visite l’ambassadrice, Alidou est venu nous prêter mains forte, nous procédons à une disposition plus visible des livres d’auteur féminin et ceux traitant de la question de la femme et de la jeune fille. Nous classons les plus pertinents sur les deux sandwich-boards que nous disposons un juste a l’entrée et l’autre un peu en profondeur dans la salle. Il est 9 heures passé, les élèves mobilisés par leurs enseignants, ont fait deux longues files d’accueil sur la route menant a la bibliothèque. Yacouba reçoit un coup de fil de la secrétaire de l’Ambassadrice l’informant qu’elle sera la d’un moment a l’autre. Alors il me suggère de partir l’accueillir à l’entrée juste à côté de la plaque ou il est écrit « Bibliothèque Villageoise de Boni » à 150 mètres. L’ambassadrice arrive enfin elle est accueillie par une immense foule de villageois sortis nombreux pour l’occasion. Le maire de Boni et quelques conseillers municipaux sont aussi à l’accueil.
Après la cérémonie d’accueil et les différents discours, l’ambassadrice fait une intervention fortement applaudie par la foule. A¬près les danses et les réjouissances, place a la visite guidée de la bibliothèque dirigée par Dounko et Alidou. Dounko explique en djoula a quelques habitants du village ce que c’est qu’une bibliothèque, comment on vient y lire ou emprunter de livres et l’intérêt que cela représente pour leurs enfants. Pendant ce temps, l’Ambassadrice fait quelques photos avec les femmes du village et répond a quelques questions des journalistes . Elle regarde ensuite les masques de Abdoulaye. Puis c’est le rafraîchissement chez le maire. Après le rafraîchissement l’Ambassadrice visite le village.
En quittant Boni, Madame l’Ambassadrice a exprimé sa tristesse de devoir quitter une terre si accueillante qu’est Boni.
Nous retournons a la bibliothèque, pour une mise au point rapide. Dounko devra venir quelques jours dans la semaine pour assurer les taches du bibliothécaire en attendant qu’on recrute le bibliothécaire.
Elisee Sare
Wednesday, March 11, 2009
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